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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/448

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|22 NOTKS SUR PROSPER MÉRIMÉE

partie de la journée sans pouvoir respirer, écrivait- il en

janvier 1868. Ce n'est pas une douleur aiguë, c'est un malaise des plus impatientants et qui agit le plus fort sur les nerfs. '»

Le hasard lui indiqua un nouveau remède qui apporta quelque adoucissement à ses souffrances.

Le 19 février il écrivait à un de ses amis avocat à Mar- seille :

« Comment vous portez-vous? 11 y a un siècle que je veux vous demander de vos nouvelles. Il y en a un autre que je voudrais aller manger une bouille-abaisse avec vous chez Roubiou. L'homme propose. Je suis toujours horriblement souffreteux. Asthmatique réfractaire, je passe mon temps à haleter, quand je n'étouffe pas absolument. C'est une triste vie. J'espère que vous êtes toujours gail- lard... » 2

Son correspondant lui répondit immédiatement et lui apprit que, asthmatique, lui aussi, il avait été guéri par des bains d'air comprimé. Mérimée ne perdit pas de temps pour lui demander de plus amples renseignements.

e Cannes, 22 février soir.

« Mon cher ami,

«... Mais vous me contez des choses pleines d'intérêt. Comment vous avez été asthmatique et vous avez guéri sous cloche? J'ai Lyon tellement en horreur que je pré- fère aller à Montpellier, s'il n'y a pas de cloche à Paris.

1. Lettres à une inconnue, II, 322.

2. Lettre inédite dont l'original m'appartient.