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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/453

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LA SANTÉ DE MÉRIMÉE 427

chance d'étouffer avant d'arriver à la cloche antiasthma- tique.

« Veuillez, etc.

« P. M. »

Il partit le 15 pour Montpellier, d'où il écrivait à M me Przezdzieçka :

« Votre infortuné secrétaire est enfermé dans une boîte en fer où il y a deux fauteuils. Il s'assied sur l'un avec une chaufferette sous ses pieds, puis une machine à vapeur pompe dans la boîte de l'air qui s'y comprime au point de faire tinter les oreilles assez désagréablement. J'y reste deux heures, regrettant fort que vous ne soyez pas sur l'autre fauteuil. Je m'en trouve assez bien jusqu'à présent... »

Il comparait, du reste, « ce grand cylindre de fer » à « un de ces monuments élevés par M. de Rambuteau ». Le fauteuil est bon, on a assez de jour pour lire. Lors- qu'on refoule l'air, « on sent comme des aiguilles qui vous entrent dans les oreilles. Peu à peu on s'y habitue. Ce qui est plus important, c'est qu'on y respire merveil- leusement « ».

Il ressentait de ce traitement les meilleurs effets et écrivait à un de ses amis le 28 avril :

« Vous me demandez comment je vais. Il ne m'est pas trop facile de vous le dire. Le D r Bertin est content. Il a constaté le dégagement d'une grande partie du poumon. Il y a quatre jours je me croyais guéri. Depuis, sans que le poumon soit repris d'emphysème, je suis très souffrant.

1. Lettres à une inconnue, II, 327 |20 avril].