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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/455

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LA SANTÉ DE MÉRIMÉE 429

dyspnée et dyspepsie, qui réagissent l'un sur l'autre. Ce sera toutefois un grand point si l'emphysème disparait. Il faut dire qu'il fait un temps exécrable. Tantôt un soleil ardent, tantôt un vent glacé. Pas une goutte de pluie. Tous les agriculteurs sont au désespoir et font des processions. Quant aux bains en eux-mêmes, je m'y trouve comme le poisson dans beau et je ne manque jamais de m'y endormir au bout de dix minutes. L'im- pression sur le tympan est d'abord désagréable, et j'ai cru que je deviendrais sourd tout à fait. Maintenant j'y suis à peu près accoutumé. Je pense revenir la semaine pro- chaine...

« Adieu mon cher Confrère, veuillez agréer i'expres- siod de tous mes sentiments dévoués.

« P. Mérimée. »

Il prit en tout 28 bains et se sentit mieux ; les étouffe- ments étaient très courts, la respiration se faisait plus faci- lement. Son médecin de Paris et le D r Maure ne trou- vèrent plus trace d'emphysème '.

Pendant l'été de 1868, il eut des douleurs d'entrailles qui lui permirent, l'année suivante, de donner à Panizzi, atteint de la même indisposition, des conseils basés sur l'expérience. Il expérimenta donc le diascordium, « on en prend gros comme une noisette », et un autre remède plus simple : « remplissez de gomme arabique en poudre- la moitié d'un verre, mettez y du sucre, si vous voulez, puis ajoutez de l'eau en tournant dans le verre avec une

1. Lettres à Paniçp, II, 334, [28 mail.