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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/456

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430 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

cuillère, de façon a faire une pâte de la consistance de la gelée '. »

II retourna à Montpellier en octobre se remettre entre les mains du D' Berlin. Il écrivait le 16 novembre :

« ... Les bains d'air qui m'avaient fait tant de bien le printemps passé, n'ont pu me guérir d'une bronchite qui a succédé à mon asthme et qui le vaut bien. Je suis depuis 6 semaines toussant et étouffant, sans que les dif- férentes drogues que je prends avec beaucoup de docilité et de résignation me fassent assez d'effet pour que je puisse reprendre ma vie habituelle... 2 »

Rentré à Cannes, il écrivait au D r Robin le 22 no- vembre :

« ...Je suis arrivé à Montpellier au commencement d'octobre avec les poumons dans un état très satisfaisant, mais avec un rhume qui s'était augmenté dans le chemin de fer, et que la bise de Montpellier a perfectionné en- core. J'ai repris des bains d'air comprimé, toujours avec le même sentiment de bien-être, toujours m'endormant dans ma boîte, mais cela n'a pas guéri du tout mon ca- tarrhe. On a essayé des emplâtres de moutarde, des pur- gatifs et de je ne sais combien de drogues, sans succès. J'avais des quintes de toux très fatigantes, et tant de flegmes que je passais mes nuits à corner comme un che- val poussif. Nul retour d'emphysème cependant. Je suis arrivé ici toujours toussant, et le D r Gimbert est venu me

1. Lettres à Pani^î, II, 363.

2. Lettres à nue inconnue, II, 336.