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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/460

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434 NOTES SUR PROSPER MÉRIMÉE

par la maladie et par les remèdes, surtout par le manque de sommeil.

« Si vous voyez du Somraerard, dites lui de venir, j'ai grand besoin de quelqu'un qui me remonte.

« Adieu, mon cher Docteur, rappelez-moi au souvenir de Boeswilwald, et agréez l'expression de tous mes senti- ments dévoués.

« P r Mérimée. »

Le billet suivant, adressé au même médecin, est certai- nement de cette époque.

« Samedi. « Cher Dodeur,

« Je n'ai guère fermé l'œil la nuit passée, j'ai eu de la fièvre, un trouble vague très fatigant, et çà et là des assou- pissements qui ne l'étaient pas moins, des aegri somnia. Ai-je tort de croire que la codéine est pour quelque chose dans tout cela? La journée s'est passée de même, malgré tous mes efforts pour m'occuper et me contraindre, et ce soir mes nerfs sont comme des cordes de violon sur le feu. N'auriez-vous pas à me donner quelque chose qui me fit dormir? Il me semble que ce serait un grand point.

« Mille pardons de vous ennuyer ainsi et mille amitiés.

« P r Mérimée. »

Il fut si malade dans le courant de mars que les jour- naux annoncèrent sa mort à plusieurs reprises ». L'Impé- ratrice écrivit même au D r Robin pour lui demander des nouvelles de Mérimée, en lui recommandant de n'en rien dire au malade de peur de l'effrayer.

i. Lettres à Palliai, II, 353 [15 mars].