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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/471

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LA MORT DK MÉRIMÉE |.|5

son père devait être donné au musée du Louvre, ses livres à l'Institut, sa collection de bagues antiques à la Bibliothèque nationale '. Du Sommerard était chargé » « de brûleries lettres et papiers 2 à l'exception de quelques autographes de l'Empereur et de l'Impératrice, dont il pouvait disposer à sa volonté. Mérimée donnait io.ooofr. à la fille aînée de du Sommerard, et à celui-ci toutes ses pipes. Des tableaux ou porcelaines devaient être donnés à Achille Fould, Penguilly, Viollet-le-Duc, Courmont. Enfin une bague portant /// memoriam P. M. devait être remise à M me de Montijo 5. Un codicille réglait son enterrement 4. On remarquera avec surprise que ni Jennv Dacquin, ni Panizzi, ni M me Przezdziecka, ni d'autres de ses amis — et non des moins chers — ne figurent sur ce testament. Nous ne nous expliquons pas ces omissions qui nous paraissent singulières.

1. Aproposde cette collection, l'Intermédiaire de; Chercheurs et curieux a publié, en 1892, une note restée s.ins réponse : « En 1873, M. du Som- merard retrouva à Cluny la caisse qui contenait la collection et la remit à M. Taschereau. Qu'est-elle devenue? » (xxv, 245). M. Babelon à qui je me suis adressé a bien voulu me faire répondre qu'elle n'était pas à la Bibl. nationale.

2. Dans une lettre sd. à Jenny Dacquin, il écrivait déjà, dès 1840 (environ) : « Rassurez-vous pour vos lettres. Tout ce qui se trouve d'écrit dans ma chambre sera brûlé après ma mort ; mais pour vous faire enrager je vous laisserai par testament une suite manuscrite de la Gu;la qui vous a tant fait rire. » (Lettres à une inconnue, I, 26). — «M. Du Sommerard. a bien voulu nous écrire M'"' du Sommerait!, a détruit les lettres à lui adressées par Mérimée, missives affectueuses qui n'avaient aucun intérêt au point de vue document. >>

3. Cf. H. Blaze deBurv. introduction aux Lettres a une autre inconnue.

4. M. Filon, qui ne parle pas du testament, a analysé longuement ce codicille (Mérimée et ses amis, p. 349-5 ij.