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Page:Chambon - Notes sur Prosper Mérimée, 1902.djvu/48

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III

STENDHAL

Mérimée fit la connaissance de Stendhal vers 1822, chez Lingay. Henri Beyle a noté l'impression que pro- duisit sur lui « ce pauvre jeune homme en redingote grise et si laid avec son nez retroussé. Ce jeune homme avait quelque chose d'effronté et d'extrêmement déplai- sant. Ses yeux petits et sans expression avaient un air toujours le même et cet air était méchant. Telle fut la première vue du meilleur de mes amis actuels I ». Et Stendhal ajoute : « Je ne suis pas trop sûr de son cœur, mais je suis sûr de ses talents, c'est M. le comte Gazul, aujourd'hui si connu, et dont une lettre reçue la semaine passée 2 m'a rendu heureux pendant deux jours... Sa mère a beaucoup d'esprit et une raison supérieure. Comme son fils, elle me semble susceptible d'attendrisse- ment une fois par an. »

Il ne nous a été conservé que deux lettres de Sten- dhal à Mérimée. Celui-ci les a publiées dans l'édition donnée par lui de la correspondance de son ami. L'une du 23 décembre 1826, est relative à son roman à'Ar-

1. Stendhal, Souvenirs d'Egotisme, autobiographie et lettres inédites publ. p. Casimir Stryienski. Paris, Charpentier, 1893, in-12, p. 108-9.

2. Le fragment est du 2 juillet 1832.