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Quelle est la main triste ou joyeuse,
Qui retint le battant léger ?
C’est un secret et je l’ignore,
Un secret que l’oubli scella…
Les meubles seuls pourraient encore
Raconter cette histoire-là ;
Car dans la vieille et triste chambre
Tout parle encor du temps ancien,
Même le léger parfum d’ambre
Qui vous saisit lorsqu’on y vient.
Les ans, dans leur marche sévère.
Ont fui, par les jours emportés,
Mais la pendule solitaire
Ne les a pas même comptés.
Il n’est plus qu’une heure pour elle,
Heure égale à l’éternité,
Et cette heure unique c’est celle
Où son battant fut arrêté.