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Elle tressaille et vibre, et semble reconnaître
Ce langage mystique et tout harmonieux ;
Une douleur intense envahit tout son être,
Elle cherche le sens des mots mystérieux.
C’est comme une chanson dès longtemps désapprise,
Qui tout à coup résonne à notre cœur charmé,
Et lui fait essayer, dans sa douce surprise,
D’unir encor sa voix à ce chant bien-aimé.
Mais l’air seul est venu troubler nos rêveries ;
Le sens à tout jamais pour nous s’est effacé :
Nous ne retrouvons plus les paroles chéries
Et les cherchons en vain dans l’ombre du passé.
Chaumont, 15 juillet 1882.