Page:Chambrier - Au delà (Fischbacher 1886).djvu/228

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Mais parfois sa trace est couverte
De brindilles et de rameaux ;
Les mûriers et l’épine verte
S’y déroulent en longs anneaux ;

Les branchages touffus des chênes
Y tamisent un jour moelleux,
Et les glands roux mêlés aux faines
Germent sur le sol onduleux.

Bientôt il devient plus sauvage.
L’herbe y croît dans un jet plus fort,
De grands troncs barrent le passage,
L’on n’y marche qu’avec effort,

Et, sous un dédale de ronce,
D’aubépines aux fourrés épais,
On le voit soudain qui s’enfonce
Pour ne reparaître jamais.

Au delà, la haute ramure
Etroitement se réunit :
Rien ne frémit, rien ne murmure
Sous cette ombre au calme infini.