Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t1.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

1>E CnA?vIFORT. 1 I

��Oii ne sait ce qu'on doit admirer davantage. C'est la perfec- tion d'un poète sérère avec la grâce d'un poète négligé.

��E P t I. O G U K.

��y. 1. Loin d'épuiser une n)at!ère ,

On n'eu doit prendre que la fleur.

On verra, par un grand nombre de fahles du volume suivant, que La Fontaine aurait bien fait de prendre pour lui-même le conseil qu'il donne ici. On verra que plusieurs des fables qu'il fît dans sa vieillesse , d(parent un peu son cliarmant recueil.

V. 5. // s'en i>a temps. . . . Tournure un peu gauloise , mais qui n'est pas sans grâce , pour dire , il est bien temps.

V. i5. Heureux ! On sait que l'époux de Psyché, c'est l'Amour.

��LIVRE SEPTIE.^ll::.

��DsiOICACE A MADAME DE M0XTE5PAX.

��\ . 1. L'Apologue est un don qui vient des' immortels.

��VJE que dit La Fontaine est presque d'une vérité exacte , et est au moins d'une vérité poétique. On trouve des Apologues jusques dans les plus anciens livres de la bible. En voici un bien extraordinaire :

Les arbres voulurent un jour se choisir un Roi. Ils s' adressèrent d^ abord à l'olivier et lui dirent : règne. L'olivier répondit : je ne quit'terai pas le soin de mon huile pour î-égner sur vous. Le figuier dit qu'd aimait mieux ses f gués que l'embarras du pouvoir suprême. La vigne donna la préférence h ses laisius. Enfin les arbres s'adressèrent au buissoti ; le buisson répondit : Je vous offre mon ombre.

On sent tout ce qu'il y a de hardi dans cette idée ; et si on trou- \ait une telle fable dans les écrits de ceux qu'on nomme philosopht s ,

�� �