Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/163

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1 Où. GEUVRF.S

sait du travail et du café, et qu’il se tuait. « Je suis né tué, répoiidit-il. »

— Une femme venait de perdre son mari. Son confesseur ad hoiwjes int la. y oir le lendemain et la trouva jouant avec un jeune, homme très- bien mis. « Monsieur, lui dit-elle, le voyant con- fondu, si vous étiez venu nne demi-heure plus tôt, vous m’auriez trouvée les yeux baignés de larmes; mais j’ai joué ma douleur contre mon- sieur, et je l’ai perdue. »

— On disait del’avant-dernier évéqued’Autun, monstrueusement gros, qu’il avait été créé et mis au monde pour faire voir jusqu’où peut aller la peau humaine.

— M.... disait, à propos de la manière dont on vit dans le monde : « La société serait une chose charmante, si on s’intéressait les uns aux autres. »

— Il paraît certain que l’homme au masque de fer est un frère de Louis xiv : sans cette explica- tion, c’est un mystère absurde. Il paraît certain non-seulement que Mazarin eut la reine, mais (ce qui est plus inconcevable ) qu’il était marié avec elle ; sans cela, comment expliquer la lettre qu’il écrivit de Cologne, lorsqu’apprenant qu’elle a\ait pris parti sur une grande affaire, il lui mande : « Il vous convenait bien, madame, etc. ? » Les vieux courtisans racontent d’ailleurs que, quelques jours avant la mort de la reine, il y eut ime scène de tendresse, d( larmes, d’explication entre la reine et son fils; et l’on est fondé à croire que c’est dans