Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/352

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un ami dans son roi, cro\ ait toucher à la fin de ses tourmens. Il croyait avoir signé un nouveau traité avec son prince; et il se reposait sur ses repré- sentans du soin de créer une constitution qui ai’ dât Louis XVI à remplir la promesse qu’il avait faite la surveille à l’assemblée nationale, de n’être plus qu’un avec la nation.

V1NGT-UNIEI\IE TAliLEAU.

La Mort de Foulon, le 22 juillet 1789.

LjES jours qui suivirent l’arrivée du roi furent des jours de calme et de tranquillité, si l’on ne considère que l’adoucissement des esprits, effet naturel de cette démarche ; mais le mouvement extérieur et l’apparente agitation de la capitale ne semblaient pas diminuer. Les passions étaient dif- férentes, le tumulte était le même ; et un étranger qui, sans être instruit des événemensantérieurs, eût tout à coup été transporté dans Paris, n’eut jamais cru que la veille le désordre y eût été plus giand. La démarche du roi ayant ôté tout prétexte aux dé- fiances, il fallut bien ouvrir les barrières de la ville, ou plutôt les issues, car les barrières étaient dé- truites. A peine la sortie fut-elle libre, qu’un nom- bre prodigieux de nobles, d’ennoblis, de privilégiés, même de simples citoyens opulens, s’empressèreiu