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Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t2.djvu/413

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d’agrément, ceux même de la guérie : car ce fut à sa soliicilation c[u’Arcliimède, son parent et son ami, appliqua la géométrie et la mécanique à des usages militaires. Il remplit ses arsenaux de ma- chines pour l’attaque et la défense des places, in- ventions d’Arcliimède, cjui bientôt après furent dirigées contre ces mêmes Piomains, dont il avait été soixante ans l’allié le plus fidèle. C’est ce qu’on vit après la mort de son fils Hiéronime, qui rom- pit une alliance utile et glorieuse, pour s’unir avec les Carthaginois, et se précipiter dans leur ruine.

Ses deux successeurs, Epicide et Hippocrate, se décorèrent aussi contre les Romains, qui, après plusieurs victoires, vinrent assiéger Syra- cuse. Les deux tyrans subalternes qui l’opprimaient au-dedans, sous prétexte de la défendre au-dehors, osèrent lutter contre la puissance romaine, et fortifiés du génie d’Arcliimède, plus habile géo- mètre cjue politique éclairé, engagèrent ou for- cèrent ce grand homme à défendre la yille contre une flotte et une aimée également formidables. On n’attend pas de nous que nous insistions sur les détails de ce siège fameux, où les talens d’un seul hpmme arrêtent et repoussent pendant trois ans un des plus grands généraux de Rome.

Marcellus, après des pertes multipliées sur terre et sur mer, effet des machines d’Archimède, change le siège en blocus, et se consolant de tous ses vains efforts contre la capitale par des conquêtes et des victoires dans le reste de la Si-