Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t3.djvu/168

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deux ans , iic se résout qu'avec peine à îcs quiuer pour un pins riche bénéfice; mais l'évèquë l'or- donnait , et même au nom de la religion. Il cède îa cure vacante à son vicaire , également plein de vertus. Il pftrt , et s'arrête en chemin chez un do ses confrères qui lui donne à dhier. Il trouve à table un prêtre pà!e et languissant , qni raconte d'une voix lugubre le danger qu'il avait couru, ayant été cru mort , et enterré pendant une lé- tharoie. C'était le possessein- de la cure opulente vers laquelle s'acheminait , malgré lui, le curé voyageur. Ravi plus (pi'afOigé de ce hasard , qui le rendait à ses anciens amis , à ses chers parois- siens, il veut retourner sur ses pas pour être vicaire dans le village dont il était curé. On le retient , on l'empêche de partir. Le possessein- âc la riche cure renonce à ses droits, et prétend qu il les a laissés dans le tombeau. Le nouveau titulaire retourne chez lui , et a^ embrasser son ancien vicaire, qui veut lui rendre la cure. Nouveau combat de générosité. L'affaire est portée devant l'évêque qui , touclié du désintéressement de ces trois vertueux ecclésiastiques, donne un bon bé- néfice au vicaire déplr.cé , et laisse les deux curés chacun à leurs places. Ces trois hommes sont en- core vivans.

Ce nouvel écrit ne j.eut qite faire honneur à M. Sélis , déjà connu par une bouiie traduction de Perse, et par plusieurs ouvrages agréables , où l'on remarque pins d'une 80)-te d'espi'it. C'est uii

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