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venicment même , d'avec ce qui appartient à Fim- péritie des papes et de leurs ministres. Cette part, qui est la plus considérable, lui rappelle fréquem- ment l'adminstration vigoureuse de Sixte-Quint , sous lequel la plupart de ces vices n'existaient pas. Cependant, il se trouxe qi:e c'est ce pape qui, pour détruire l'influence des grandes maisons et les désordres dont elle était la soiuxe , s'étant emparé de presque tout l'argent de Rome , et lui ayant substitué la monnaie de papier , a , pour en- richir quelque temps le trésor public, appauvri le peuple pour des siècles. « Bientôt , dit Duclos ^ il n'y aura plus d'argent dans Rome que celui que les vova£;eurs v portent dans leurs poches; car la plupart de leurs grosses dépenses se paient en letties-de-change. » Ce trésor pontifical, qui, sous Sixte-Quint et ses premiers successeurs, était de vingt-quatre millions , était , en 1767, réduit à cinq, par la nécessité où les derniers pontifes s'é- taient ti'ouvés d'y puiser fréquemment. La révo- lution de France n'est pas propre à le recruter. Il faut ponrtaut convenir que le tribut payé à Rome par la nation, n'était pas aussi considérable que le prétendaient alors plusieurs écrivains français. Duclos en fait le relevé d'aj^rès les registres même de la daterie.; et ce relevé donne , pour cinq ans, dix huit cenis soixante-dix-neuf mille huit cents quatre-vingt-dix-sept livres. « Quel- que modiques, dit-il, ([ue soient ces sommes, c'est peul-être toujours trop ». Cette réflexion
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