Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t4.djvu/162

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L'aiiteiir de Rhadamiste a peint Pharasmane comme lui maître terrible, un père redoutable à ses enfans ; et Pharasmane, teint du sang de l'un de ses fils qu'il a immolé sans le connaître , dit à l'autre :

Courez vous emparer du ti ône d'Arménie ;

Avec mon amitié je vous rends Zénoble :

Je dois ce sacrifice à mon fils mallieureux.

De ces lieux cependant éloignez-vous tous deux :

De mes transports jaloux nîon sang doit se défendie ;

Fuyez, n'exposez plus un père à le répaudi-e.

C'est le dernier vers du rùle et de la pièce. Quel lionnue que celui qui, même dans le remords que lui cause le meurtre d'un de ses fils , craint d'attenter à la vie de l'autre !

Souvent le poète a besoin de renforcer un ca- ractère, pour fonder un événement nécessaire à la constitution de son poème.

L'auteur de Bratiis donne à Titus, que Ton veut séduire , un confident adroit , courageux , qui , sous le voile de l'amitié , travaille pour lui-mèoie. C'est de Messala qu'on a dit :

Il est ferme, intrépide , autant que si l'honneur Ou l'amour du pays excitait sa valeur ; Maître de son secret, et maître de lui-même, Impénétrable et calme en sa fureur extrême....

Messala apprend à Titus qu(^ Tibéiinus, son

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