Sur le seuil du palais si mon frère immolé…
Et voilà de quels soins votre cœur est troublé !
De nos grands intérêts quand mon âme est remplie !
Quand vous devez régler le sort de notre vie !
Moi !
Roxelane, à part.
Vous… ciel, qu’il est loin de concevoir mes
vœux !
haut.
ceux dont ici pour vous le zèle ouvre les yeux
vous tracent vers le trône un chemin légitime.
Le trône est à mon frère : y penser est un crime.
Il est vrai qu’en effet, s’il eût persévéré,
s’il eût vaincu l’orgueil dont il est dévoré,
s’il n’eût trahi l’état, vous n’y pouviez prétendre.
Qui ? Lui ! Trahir l’état ! ô ciel ! Puis-je
l’entendre ?
Croyez qu’en cet instant, pour dompter mon
courroux,
j’ai besoin du respect que mon cœur a pour vous.
Qui venais-je implorer ! Quel appui pour moi,
frère !
Eh bien ! Préparez-vous à braver votre père ;
prouvez-lui que ce fils, noirci, calomnié,
d’aucun traité secret à Thamas n’est lié ;
que, depuis son rappel, ses délais qu’on redoute,
sur lui, sur ses desseins, ne laissent aucun doute.