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Y a-t-il rien de si touchant que cette image lassum caput recUnavit ( reposa sa tête fatiguée)? et de plus fort que ; cumque ardenlibus ocuUs furorem pectoris incUcasset ?
Enfin , le langage de Racine est-il plus doux que cet entretien ?
« Quid habes, Esther ? Ego sum frater tuus, noii ine- tuere. Non morieris: non enim pro te, scd pro omnibus ha3C lex constituta est. Accède igitur et tange sceplruni.
Cumque illa reliceret , tulitauream virgam et posait su- per coUum ejus, et osculatus est cara, et ait : cur mihi non loqueris ?
Qua) rcspondit : Vidi te, Domine , quasi angelum Dei , et conturbatum est cor meum pra; timoré gloriae tuœ. Valdc enim mirabilis es, Domine, et faciès tua plena estgraliarum.
Cumque loqucrctur , rursvb corruit , et pœnè exani- mata est. Rex autem lurbabatur, etc.
Je l'avouerai, ce dialogue me plaît peut-être en- core plus que celui de Racine ; il me pénètre da- vantage ; a[)rès l'avoir lu , je suis plus attendri , plus ému. Que de sentimens dans cette seule inter- rogation : cur mihi non loqueris ? et quelle image sublime dans cette réponse d'Esther: vidi te, Do- mine , quasi angelum Dei, etc. Disons aussi que la haute poésie n'est peut-être pas susceptible de cette extrême simplicité , qui fait tout le chaiinc du morceau que nous venons de voi r ; et que si Racine rst moins touchant (^ ce dont tout le monde pour- rait encore no pas convenir ) , il le rachète bien
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