DE CHA-lMFOnT. 1 7
De tous les célestes corps !
■Quelle grandeur infinie,
Quelle divine harmonie Résultent de leurs aCcords I
De sa puissance immortelle ,
Tout parle, tout instruit :
Le jour au jour la révèle;
La nuit l'annonce à la nuit.
Ce grand et superbe ouvrage
N'est point pour riiomme un langage
Obscur et mystérieux ;
Son adorable structure
Est la voix de la nature
Qui se fait entendre aux yeux.
( ODE II, liv. 1" ).
Un troisième auteur , célèbre aussi , a traité le même sujet, et Fou a voulu le comparer aux deux autres ; c'est pourquoi j'en parle ici. Voltaire a dit, dans sa Henriade.
Au-delà de leur cours , et loin dans cet espace , Où la matière nage , et que Dieu seul embrasse , Sont des soleils sans nombre et des inondes sans fin ; Dans cet abîme immense, il leur ouvre un chemin. '
Par-delà tous ces cieux, le Dieu des cieux réside.
On sent combien ces vers sont faibles , même le dernier , qui est gâté par le terme prosaïque de par-delà. D'ailleurs , les au-delà , loin , par-delà^ qui disent toujours la même chose , font un mau- vais effet , ainsi que la conjonction et qui com-
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