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mence les seconds hémistiches des trois premiers vers ; enfin , les relatifs oii , que et le dans du quatrième vers , embarrassent la marche , et jettent dans ce morceau une lenteur insuppor- table. Racine dit tout de suite :
L'Éternel est son nom, le monde est son ouvrage.
Et Rousseau , non moins vite :
De sa puissance éternelle , Tout parle , tout instruit.
Précision , justesse , beauté d'expression, tout se trouve dans ces vers. L'imagination , frappée de coups précipités , n'a pas le temps de se refroidir, et reste étonnée.
On ne peut s'empêcher , en parlant de des- criptions poétiques de la grandeur de Dieu, de citer les vers que Racine le fils a faits sur ce sujet, dans son Poème sur la Grâce. Ony remarque ces trois vers, qui ne sont pas indignes du nom qu'il portait :
Il vole sur les vents, il s'assied sur les cieux ; Il a dit à la mer : Brise-loi sur la rive; Et dans son lit étroit, la mer reste captive.
TiC reste (\u moireau est d'une diction un peu faible.
En continuant la tirade d Esthcr , que j ai com-
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