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assuréuient. Je ne vous le renvoie point encore , parce que je l'ai laissé à la campagne , et qu'il y a quelques chapitres bons à relire et à méditer.

Adieu, monsieur l'abbé ; je vous salue et vous embrasse de tout mon cœur.

P. S. J'ai remis à M. de Vaudreuil un exemplaire de votre Discours , le seul que j'eusse alors; il l'a lu avant moi , et m'en a parlé de façon à prévenir mon jugement , si j'étais sujet à me laisser préve- nir. Il m'a prié de vous faire tous ses remercîmens; il' n'est pas de ceux que la publicité de la lettre de milord Lansdown scandalise. Il trouve très-bon, très-simple, qu'on ait des talens, du mérite, même de l'élévation , et qu'on soit honoré à ces titres , fût-ce publiquement , quand même on ne serait par hasard ni ministre , ni ambassadem-, ni pre- mier commis. Il devance, de quelques années, le moment où l'orviétan de ces messieurs sera tout à fait éventé.

LETTRE XI.

A M. l'abbé roman.

Je reçois dans l'instant, mon ami, votre lettre écrite il y a près de quatre mois, sans que je puisse savoir la cause de ce délai. Quoi qu'il en soit, elle me fait un si grand plaisir, que, prêt à

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