Page:Chamfort - Œuvres complètes éd. Auguis t5.djvu/437

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DE Ci'. ÀMFORï. 4^1

•par M. Franklin , et (jni ma rendu toutes sortes de bons oiiices; M. William Manning, fils d'an des plus riclies et des plus estimés planteurs des îles britanniques , part pour les Antilles, appelé par de très-grandes affaires. Il désire d'être recom- mandé à Ni. le comte de Damas à la Martinique, et à M. le comte dArrôt à Tabago (je ne sais si ce nom d'Arrot est bien écrit); vous avez des re- lations personnelles avec la maison de Damas ; et vous n'en auriez pas, que votre immense considéra- tion, qui vous met de pair avec tout le monde, à force de vous mettre au-dessus, vous en donne- rait aisémei^-; mais je me rappelle que vous en avez: d'ailleurs nulle recommandation, soit en Angleterre , soit aux îles, ne peut être plus lio- norable et plus efficace que celle du marquis de Vaudreuil, que l'estime universelle de ce peuple-ci, connaisseur en hommes , doit bien dédommager des tracasseries de cour; et personne ne peut, plus aisément que vous, faire écrire un mot de ce bord.

Rendez-moi ce service , mon bon ami ; je dis ce service, car je n'aurai peut-être jamais de ma vie une autre occasion de faire quelque chose d'a- gréable pour l'homme de ce paj s-ci qui a été le plus empressé à m'être utile , et qui ne l'aurait pas été davantage après une connaissance de plu- sieurs années.

Je ne vous parlerai pas de moi , je n'en ai pas le courage; les horribles tracasseries que j'ai es- suyées depuis quelque temps , la dureté de mon

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