Page:Chamfort - Maximes et pensées éd. Bever.djvu/12

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au texte original, malgré ses imperfections et ses lacunes, que vont nos préférences. On trouve là, en effet, pour la première fois réunis, les observations, les mots et les traits de génie du plus spirituel et du plus profondément humain des moralistes français. Les deux éditions, il faut le dire, renferment une leçon identique, dont le second éditeur n’a eu rien à modifier, sauf l’orthographe et la ponctuation.

Nous réimprimons donc ce texte d’après la version de l’an III, corrigeant seulement quelques fautes anciennes et complétant le tout par une série de « Pensées » tirées des papiers de Chamfort et reproduites déjà par feu M. de Lescure. (Œuvres Choisies, Paris, 1879, t. I.)

On déplorera, certes, que nous n’ayons pu, — quelques recherches que nous ayons entreprises — retrouver les manuscrits de l’écrivain[1] et revoir sur ces précieux documents la leçon des premiers imprimeurs ; mais on nous saura gré, vous voulons le croire, de n’avoir point alourdi d’un commentaire le présent livre. En fait, rien n’eût été plus

  1. On sait qu’ils appartinrent à Feuillet de Conches et que c’est à ce dernier que M. de Lescure en dut la communication. C’est en vain que nous avons tenté de les découvrir. Ils ont disparu à la mort du célèbre collectionneur.