Il y a des fautes de conduite que de nos jours on ne fait plus guère, ou qu’on fait beaucoup moins. On est tellement raffiné que, mettant l’esprit à la place de l’âme, un homme vil, pour peu qu’il ait réfléchi, s’abstient de certaines platitudes, qui autrefois pouvaient réussir. J’ai vu des hommes malhonnêtes, avoir quelquefois une conduite fière et décente avec un prince, un ministre, ne point fléchir, etc. Cela trompe les jeunes gens et les novices qui ne savent pas, ou bien qui oublient, qu’il faut juger un homme par l’ensemble de ses principes et de son caractère.
À voir le soin que les conventions sociales paraissent avoir pris, d’écarter le mérite de toutes les places où il pourrait être utile à la Société, en examinant la ligue des sots contre les gens d’esprit, on croirait voir une conjuration de valets pour écarter les maîtres.
Que trouve un jeune homme, en entrant dans le monde ? Des gens qui veulent le protéger, prétendent l’honorer, le gouverner, le conseiller. Je ne parle