pédant. Comment un honnête homme balancerait-il entre la fausseté et la pédanterie ? Et comment est-il fâcheux d’être pédant ou d’être réputé tel, quand il faut blâmer, censurer, sous peine de fausseté ? Et comment la raillerie sauve-t-elle du reproche de fausseté, quand elle prend la place de la censure rigoureuse et de l’indignation énergique ?
La crainte du ridicule est souvent une cause de ridicule, parce qu’elle est une cause de gaucherie.
La crainte du ridicule de ton et de manières fait souvent tomber dans un ridicule d’esprit et de mœurs.
C’est la crainte d’un ridicule qui jette dans un autre. C’est par ses efforts pour ne pas ressembler au provincial à Paris, que le provincial s’y fait remarquer ; c’est pour n’être pas bourgeoise de Paris à Versailles, qu’une bourgeoise s’y fait moquer ; c’est surtout quand on se moque d’un ridicule qu’on a voulu éviter, qu’on court risque d’être souverainement ridicule soi-même.
Ce sont les prétentions qui rendent ridicules, non les mœurs ni les manières simples ou familières : elles peuvent être bizarres et ne sont pas ridicules.
La dame de petite ville se moque quelquefois, non de la femme, mais de la dame de village ; mais