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Au romancier Barbara
I

Elles ne sont donc pas perdues, mon cher ami, les longues soirées qu’il y a dix ans nous passions à étudier les œuvres d’Haydn, de Mozart et de Beethoven.

Quand je quittai ces heureux quatuors de notre jeunesse, c’est que je compris combien sont dangereuses les infidélités faites au livre. Les efforts nerveux dépensés au service de la musique étaient autant de perdu pour le roman ; mais il ne m’en resta pas moins une vive curiosité pour les œuvres musicales modernes ou anciennes, et mercredi, 24 janvier 1860, à l’audition du premier fragment de Richard Wagner, je sentis pousser sur le riche fumier que nous avions amassé lentement pendant quelques années, les fleurs charmantes de l’Initiation musicale.

Je comprenais la pensée du maître, et c’est ce qui motive la présente lettre pour laquelle j’interromps les tra-