Page:Champlain - Oeuvres de Champlain publiées sous le patronage de l'Université Laval, Tome 1, 1870.djvu/18

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plies des plus beaux arbres que l’on saurait souhaiter. Mais, ajoute-t-il, tous les contentements que j’avais eus à la vue de choses si agréables n’étaient que peu au regard de celui que je reçus, lorsque je vis cette belle ville de Mexique » (Mexico). Puis il fait une description détaillée de toutes les richesses naturelles de ce royaume. Le plan de Mexico (pris en 1599) n’est pas le moins intéressant des soixante et quelques dessins qui accompagnent le Voyage aux Indes.

Champlain était de retour en Espagne vers le commencement de mars 1601. Le vaisseau dont il s’était chargé, dut être retenu encore quelque temps, avant de pouvoir faire voile pour un autre port. De manière qu’il ne rentra probablement en France que vers la fin de cette année, sinon au commencement de 1602.

Le rapport consciencieux et fidèle de son voyage aux Indes-Occidentales, fut sans doute ce qui engagea le roi Henri IV à accorder une pension à Champlain[1], et ce fut peut-être aussi pour la même raison que le commandeur de Chaste jeta les yeux sur lui pour l’accomplissement des grands desseins qu’il avait formés, et « dont je pourrais, dit Champlain[2], rendre de bons témoignages, pour m’avoir fait l’honneur de m’en communiquer quelque chose. »

  1. Il semble, en effet, qu’au moment de son départ pour l’Espagne, il s’était décidé de lui-même sans alléguer aucun motif d’obligation particulière pour le roi, comme il le fait quand il s’agit d’entreprendre le voyage de 1603, mais simplement « pour ne demeurer oisif, se trouvant sans aucune charge ni emploi, » Il est vrai qu’il s’était proposé d’en « faire rapport au vrai à Sa Majesté » ; mais ce pouvait être là précisément le moyen qui lui parût alors le plus propre à obtenir quelque faveur de la cour.
  2. Édit. 1632, p. 45.