Les Voyages de Champlain.
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La mer y pert & croift de 4. à 5. braffes. Nous "Tôo^T y mifmes pied à terre pour voir ii nous verrions les mines que Preuerd nous auoit dit. Et ayant faiét enuiron vn quart de lieue le long de certaines montagnes, nous ne trouuafmes aucune d’icelles, ny ne recognufmes nulle apparence de la defcription du port félon qu’il nous l’auoit figuré : Auifi n’y auoit il pas efté : mais bien deux ou trois des liens guidés de quelques fauuages, partie par terre & partie par de petites riuieres ; qu’il attendit dans fa chalouppe en la baie fainét Laurens(i), à l’entrée d’vne petite riuiere : lefquels à leur retour luy apportèrent plufieurs petits morceaux de cuiure, qu’il nous monftra au retour de fon voyage. Toutesfois nous trouuafmes en ce port deux mines de cuiure non en nature, mais par apparence, félon le rapport du mineur qui les iugea eftre trefbonnes. Le fonds de la baye Françoife que nous trauerfames entre quinze lieux dans les terres. Tout le païs que nous auons veu depuis le petit pafiage de Pille Longue rangeant la colle, ne font que rochers, où il n’y a aucun endroit où les vailfeaux fe puilfent mettre en feureté, finon le port Royal. Le païs eft remply de quantité de pins & boulleaux, & à mon aduis n’eft pas trop bon. ,
Le 20. de May (2) nous partifmes du port aux mines pour chercher vn lieu propre à faire vne demeure arreftée afin de ne perdre point de temps : (1) La plupart des géographes anciens faisaient une distinction entre baie Saint-Laurent et golfe Saint-Laurent. La baie Saint-Lauretit comprenait toute la partie méridionale du golfe, depuis le cap des Rosiers jusqu’au port de Canseau, avec les îles du Prince-Édouard, du Cap-Breton, de La Madeleine et autres. (Voir Denis, vol. I, chapitres vn et vin.)
(2) Juin.
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