Page:Champollion - Grammaire égyptienne, 1836.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

combinaison, soit pour faire avec eux des mots et des noms, soit pour qualifier ces mots, les déterminer sans équivoque, indiquer leur genre, leur nombre et leurs rapports ; enfin, les signes servant à la numération des choses et à celle des divisions civiles du temps, sont exposés dans ces neuf premiers chapitres.

On trouvera dans les chapitres suivants ce qui concerne les pronoms, les adjectifs, le verbe et sa conjugaison selon ses temps et ses modes ; enfin les particules, qui comprennent la préposition, l’adverbe, la conjonction et l’interjection.

Tel est le contenu complet du manuscrit qui sert à cette publication. Ce manuscrit est tout entier de la main de l’auteur, et il n’existe pas, dans toute son étendue, un mot, un signe, d’une main étrangère[1]. Ce texte volumineux est dans un état parfait de conservation, et sans lacune ; il ne présente aucune incertitude, ni dans l’ordre des matières, ni dans l’exposition des règles, ni dans la difficile contexture des exemples : la netteté, la symétrie de l’imprimé, sont encore au-dessous de la belle exécution de l’original, dans la partie qui a été définitivement mise au net par l’auteur.

Il avait fait de sa minute une première copie in-4o  ; il en a ensuite transcrit une grande partie sur un papier petit in-folio, qui en fait une seconde copie. Dans celle-ci, le texte est écrit et les exemples sont figurés avec une admirable précision. Les signes des écritures égyptiennes y sont tracés avec un esprit et une habileté dignes des plus parfaits modèles antiques, et que la presse n’a pas toujours pu reproduire dans toute leur pureté.

La première minute de cette Grammaire subsiste presque entière. Elle est soigneusement conservée, et porte le no 7 dans l’inventaire des manuscrits du même auteur, qui ont été acquis par le gouvernement, dans l’intérêt des sciences, en exécution de la loi spéciale du 24 avril 1833.

Le manuscrit qui sert à cette édition porte le no 6 dans ce même inventaire, et se compose de trois parties distinctes les unes des autres, par leur format seulement. Les feuillets numérotés 1 à 20 sont en papier in-4o , et proviennent de la première copie ; les feuillets[2] numérotés de 21 à 352 composent la seconde copie, de format petit in-folio ; et l’alphabet, qui occupe les pages 35 à 46 de l’imprimé, et qui

  1. Les chiffres de la pagination, et ceux de quelques citations exceptés.
  2. On dit les feuillets et non pas les pages, quoique une page représente matériellement un feuillet, ceux-ci n’étant point écrits au verso. Il n’y a d’exception qu’aux pages 190 et 335.