juger. Ils accomparent le chien au plus docte des dieux[1]. »
Les caractères de cet ordre, réunis en partie dans notre tableau général[2], ne furent, au fond, que la représentation seule des animaux vivans qui, dans les sanctuaires des temples égyptiens, tenaient la place des dieux dont ils étaient des images symboliques.
54. Les dieux étaient aussi symboliquement désignés par des caractères qui ne figuraient que des fractions d’êtres animés, ou même que des objets physiques inanimés : un œil était le symbole d’Osiris et du Soleil[3] ; l’objet qu’on nomme un nilomètre[4] rappelait l’idée du dieu Phta ; un obélisque, celle du dieu Ammon[5]. Mais les caractères de ce genre paraissent être assez rares dans les textes hiéroglyphiques[6].
55. L’examen de ces textes mêmes tendrait à prouver que, si la plus grande partie des signes dont ils se composent étaient, ainsi qu’on l’a cru, des caractères symboliques, l’écriture sacrée des Égyptiens fut nécessairement fort obscure, les idées ne pouvant y être exprimées que par une suite de métaphores, de comparaisons et d’énigmes inextricables ; l’étude d’un pareil système eût exigé infiniment plus de peine qu’il ne pouvait offrir d’avantages, et l’on