Page:Champollion - Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens, 1824.djvu/59

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Enfin M. le docteur Young voudrait réclamer le n.o 4, parce qu’il aurait remarqué que, dans l’inscription de Rosette, par exemple, ce signe se montrait à la place de la chouette, et cela dans des passages qu’il considérait toutefois comme idéographiques.

Il résulte donc de ces discussions, que M. le docteur Young n’a reconnu nulle part, à aucun de ces quatre signes, une valeur proprement phonétique, et qu’il ne nous les a montrés dans aucun nom propre dont il ait même essayé la lecture ; tandis que, de mon côté, j’ai déduit la valeur de chacun d’eux, de plusieurs noms propres grecs ou romains comparés, noms dont j’ai donné la lecture complète. Le savant Anglais ne peut donc point les revendiquer ; aussi ne les avait-il point insérés dans son petit recueil de treize signes hiéroglyphiques exprimant des sons, qu’il fit graver dans l’Encyclopédie britannique, pl. 77, du n.o 206 au n.o 218.

Les prétentions de M. le docteur Young doivent donc se réduire à ce qui lui appartient réellement, à avoir indiqué la véritable valeur phonétique de cinq caractères, valeur que mon travail seul a réellement démontrée.

On peut maintenant juger, avec pleine connaissance de cause, cette assertion au moins singulière du savant Anglais, qui affirme, page 48 de son dernier ouvrage, qu’il a découvert neuf lettres égyptiennes, auxquelles je n’ai fait qu’en ajouter trois autres, ou quatre à la rigueur.

Et cette conclusion est fondée sur un bien étrange abus de mots : il ne s’agissait point en effet de découvrir si