Page:Champsaur - Homo-Deus, Ferenczi, 1924.djvu/21

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actions humaines, au moins, le progrès acquis scientifiquement et moralement.

« Or, voici la conclusion de mes recherches, au point où nous en sommes actuellement et qui n’est guère que le premier pas dans le mystère. L’esprit humain passe de la vie à la mort comme il va de la veille au sommeil. Avez- vous essayé de préciser le moment absolu de cette transition ? C’est impossible ! Cela est, pourtant, et se renouvelle tous les jours. Donc, le fluide intellectuel échappe à la vie et passe dans un nouvel état. Que va-t-il lui arriver ? S’il était un corps, un gaz même, il obéirait aux lois physiques de la Terre et obéirait, entre autres, à la loi de la pesanteur et continuerait une évolution sur le globe. Mais fluide, il échappe à cette loi et demeure dans l’univers, au point où il se trouve au moment de la mort, c’est-à-dire que la Terre, emportée par son mouvement de translation à près de cent mille kilomètres à l’heure, continue sa course à travers l’espace, et que l’âme, n’obéissant plus — puisque fluide — aux lois d’attraction et de pesanteur, reste au point de l’Univers où elle était à la seconde même de la mort, c’est-à-dire de la séparation du fluide, âme, et du corps, matière... Vous voyez-vous, âme humaine, placée ainsi, sans transition, au milieu de l’espace astronomique ? Si, par une étude approfondie des phénomènes sidéraux, elle n’est pas préparée à l’envolée splendide à travers les mondes, folle de terreur, elle retourne à son berceau, et retrouve facilement sur ce globe une nouvelle réincarnation et recommence une nouvelle existence terrestre. Si, au contraire, par la connaissance des grandes lois stellaires, elle est en voie de progrès, elle dédaigne notre Terre, et va chercher ailleurs de nouvelles sensations et une graduelle élévation spirituelle. »

« Voici, mesdames et messieurs, tout ce que nous croyons devoir vous dire aujourd’hui : c’est que l’esprit est un fluide maniable, grâce à la science, comme les autres fluides. C’est peu. Souhaitons que, parmi la multi