nir elle soit plus respectueuse et plus sage.
— Vous avez eu tort, on ne fesse pas une enfant qui ne vous appartient pas.
— Les observations ne portaient pas, j’ai agi et ne m’en repens point.
— Vous êtes fière, Mademoiselle.
— Oui, Monsieur, mais juste aussi.
Le Russe la regardait bien en face, mais Lucette, non intimidée, soutenait son regard.
Et oubliant qu’il avait devant lui une jeune fille à qui, néanmoins, il devait de la courtoisie, il lui dit, en riant lourdement.
— Et si l’on vous en faisait autant ?
Elle tressaillit et devint rouge.
— Monsieur, je ne permettrais pas.
— Ne vous fâchez pas je vous en prie. Nous autres, Russes, nous châtions ainsi… c’est l’habitude.
— Mais… votre conversation me paraît étrange et déplacée.
— Je le crois, mais je suis comme ça, moi… dans mon pays, on peut oser dire de ces choses qui, en France, paraissent grossières et bizarres.
« On bat par amour et par vengeance.
— Je ne vois pas ce que l’amour ou la vengeance viendraient faire ici !
— Allons, vous ne me comprenez pas.
Il se leva et s’approcha d’elle.