Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
136
ESCLAVE AMOUREUSE

— Il m’importe beaucoup, elle parlera…

— Je suis avocat, je saurai me défendre.

— Alors, tu t’amuses avec les bonnes dans ta chambre, dans notre chambre, comme un vulgaire collégien.

— Je te répète : tais-toi !

— Non, je ne me tairai pas… j’ai le droit de te reprocher ta conduite, elle est indigne.

— Veux-tu te taire ?

— Non !

— Tais-toi, je t’en prie, Lucette, cette scène est ridicule. Si tu es jalouse de ta domestique, tu as tort.

— Je ne suis pas jalouse, oh ! non, je suis honteuse pour toi.

Pour toute réponse, il ricana.

Mais Lucette fût châtiée d’importance pour ses bravades et ses injures.

À coups de verges il se vengea sur elle, mais l’amour qui le plus souvent les animait tous deux, aux instants mêmes les plus cruels, avait pris la forme d’une mutuelle et excessive colère.

 

La flagellation comporte deux buts : dominer l’être qui vous aime, le corriger, imposer sa force par plaisir pour exacerber son désir et cet amour, ou bien