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ESCLAVE AMOUREUSE

sait la forêt en rut, était dominé de temps à autre par le râle amoureux du jeune mâle rassasié de nourriture… Alors il grinçait des dents, battait l’arbre de ses mains pesantes et grommelait avec une touchante fureur.

— Cependant, les senteurs lointaines des femelles errantes comme lui, dilatées par la saison brûlante, lui arrivaient sans cesse plus nombreuses et plus âcres dans le vent velouté qui soufflait à ses oreilles pointues…

« Il aperçut une femelle, nubile à peine, svelte, d’une haute stature, au pelage ras et soyeux d’un noir luisant. La peau tannée apparaissait nue aux coudes, aux genoux, aux hanches plates et sèches…

« Son bel œil de bête, langoureux et luisant, s’était allumé à la vue du jeune mâle solide et hardi. Alors il se jeta sur elle, la saisit par ses longs cheveux, lui asséna sur la nuque un terrible coup de poing, la renversa dans les herbes et la viola malgré ses cris. »

Ainsi l’on comprend pourquoi, par atavisme ancestral, nombre d’amants ne peuvent se passer de flageller les femmes et comment ils réveillent chez ces femmes le désir d’esclavage inné en elles, de tout temps.

Bodewski descend de ces barbares.

Lucette porte en elle la soif du martyre.