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ESCLAVE AMOUREUSE

— Si vous ne partez pas, je vous tue.

— Me tuer ? Vous allez vite en besogne, mon cher Monsieur… vous ignorez sans doute qu’ici je suis chez moi… c’est moi qui ai payé tout ça…

— Je vous rembourserai, mais partez.

— Un Bodewski ne s’en va pas comme un poltron…

Lucette, prévoyant une inévitable catastrophe, s’efforçait de les calmer l’un et l’autre…

— Je vous en prie… je t’en supplie.

Mais tous les deux se bravaient, l’arme à la main.

Max céda enfin.

— Alors, suis-moi, commanda-t-il à Lucette.

— Je n’ai pas le droit de la retenir, je vous la rends…

Et il se moquait d’eux, tandis qu’en hâte, ils quittaient l’appartement.

 

Un événement si inattendu ne prend ses vraies proportions que longtemps après, lorsqu’on y réfléchit.

Tout d’abord on est saisi par l’imprévu de l’incident, ensuite on se souvient et on raisonne.

On se dit : « J’aurais dû faire ceci, dire cela ».

Il est trop tard.

Ainsi Bodewski se repent de n’avoir pas montré