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ESCLAVE AMOUREUSE

et aux coups. L’ivresse se prolongera jusqu’à cette demi-mort, qu’elle désire.

Ce premier soir de réconciliation, ils se sont aimés comme si c’était nouveau pour eux de s’aimer et d’user de la volupté sous toutes ses formes les plus rares.

Dans la chambre close, parfumée, remplie de silence, ils se sont enlacés et ne se parlent pas. Il l’entoure de ses bras et lui meurtrit la taille dans une étreinte. Ils s’exaspèrent délicieusement d’attendre les jeux barbares auxquels ils sont accoutumés.

Comme autrefois, mais lentement, la main de Max soulève peu à peu la robe et le jupon léger et met à nu ce derrière dont il aime les perfections et la résistance.

C’est par ma faute si un autre l’a vu et frappé, murmure-t-il.

Il le gifle ce derrière, rond comme une lune qui dans les nuages et le fouillis des « dessous », est immobile.

Mais la main se met en colère, elle frappe ces joues tentatrices. Lucette revit les instants de jadis et sa chair est en joie.

Elle vibre d’avance, des frissons la parcourent, et ce n’est pas la peur et ce n’est pas la honte qui la font tressaillir, c’est le bonheur qu’elle espère et attend.