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ESCLAVE AMOUREUSE

Je la pris dans mes bras, découvris son visage en pleurs, et la berçant, lui dis : Amie, m’en voulez-vous ?

— Oh ! Max, qu’avez-vous fait là ?

— Ne versez pas de larmes, Lucette, j’ai voulu chasser de votre esprit les inutiles répugnances qu’impose trop de vertu, je vous aime.

Pâmée, sans volonté, inerte, domptée, Lucette livrait à mes mains violentes, son corps charmant à demi nu.

Puis, vint le crépuscule.

Lucette arrangea le désordre de sa toilette, sans rien me dire.

Chancelante, elle s’appuya sur mon bras qui s’offrait, et tous deux, reprenant la route déjà suivie, nous rentrâmes vers nos demeures…

Et la suite de ce récit, moi qui ai connu ces enfants, je l’appris plus tard et l’ai fidèlement transcrite.