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ESCLAVE AMOUREUSE

lait : « Lucette ! »

Ne voulant pas répondre de peur d’être entendue des siens, éperdue, grisée de l’ambiance, elle envoya à Max un baiser qu’il rendit, mais dans le mouvement qu’elle avait fait pour détacher ses bras et poser ses mains sur sa bouche, son peignoir s’entrouvrit et dans le clair de lune, Max put contempler Lucette toute nue.

La nuit qu’elle passa fut hantée de songes licencieux qui troublaient son sommeil.

Oserait-elle reparaître devant Max ?

C’est malgré elle, poussée par une invincible puissance, qu’elle avait envoyé ce baiser et qu’elle avait laissé voir ce que les vierges cachent.

Oh ! oui, sa chair devait être flagellée en mortification de ce péché ainsi qu’en usent les religieux.

Il faut chasser le démon de ce corps — le malin n’aime pas les coups.

En pénitence, elle accepterait bien le châtiment, mais elle ne sait pas discerner encore le degré de plaisir qui existe dans la fustigation.

Elle est énervée, torturée… la chair brisée, ressentant plus vivement encore les blessures qu’elle a supportées.

Elle bégaie dans la nuit, des mots dont seul Max pourrait comprendre le sens.

Il ne lui a pas écrit « Je ne vous frapperai plus »,