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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/59

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ESCLAVE AMOUREUSE

 

On préparait le premier bal. On avait lancé toutes les invitations. Lucette très affairée par cet événement, était distraite de ses habituelles pensées obsédantes.

La coquetterie reprenait le dessus.

Les visites et sa couturière lui prenaient de longs instants.

Enfin le grand jour était arrivé…

La nuit était superbe, pleine d’étoiles.

Les invités pénétraient en nombre dans les salons décorés avec goût.

On était joyeux, fiévreux aussi des plaisirs qu’on allait prendre au cours de cette soirée : les valses, les flirts, le champagne…

Lucette avait une délicieuse toilette de crêpe de Chine garnie de tulle blanc et de roses rococo qui formaient un gracieux décolleté.

On lui avait déjà dit : « Que vous êtes belle, Mademoiselle ! »

Et son père, lui-même, avait déclaré : « Que ma fille est jolie et de combien d’amoureux elle va faire tourner la tête… »

— Oh ! papa.

— En dansant, c’est forcé, ma petite, avait-il ajouté, avec un gros rire.

Aussi, quand elle entra dans le bal, elle perçut des