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Page:Chancennes - Esclave amoureuse, 1957.djvu/60

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ESCLAVE AMOUREUSE

murmures d’admiration qui la flattèrent.

Tout-à-coup, elle se trouva en face de Max.

Elle vit dans ses yeux qu’elle lui plaisait plus que jamais, ce soir-là.

Il détaillait sa toilette, il regardait sa poitrine découverte et il plongeait ses regards dans ce corsage entr’ouvert comme pour deviner ou découvrir le reste de corps dont les formes le ravissaient.

Cette robe de bal, légère, harmonieuse, dessinait ses hanches à peine, mais il savait les secrets qu’elle voilait.

Oh ! flageller cela, toute cette chair, toute, quel beau plaisir étrange et rare, à s’offrir !

Lucette soutint ces regards sans baisser les yeux.

Elle voyait bien qu’il était fier d’elle. Il la scrutait.

Mais elle n’avait pas peur, elle ne craignait rien, car ils étaient dans la foule des invités, elle était protégée.

Et c’est lui qui la fit valser dès que l’orchestre attaqua les premières mesures.

Dans cette étreinte elle sentait ses bras vigoureux comme un étau dont elle pourrait sortir. Il la faisait tourner, glisser, tourbillonner si vite et si adroitement qu’ils semblaient à peine effleurer le parquet. Il ne lui parlait pas, elle se laissait aller, perdue dans un vertige qui la rendait étrangère à tout ce qui se passait autour d’eux.