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LA CHANSON




Je n’ai pas eu l’intention, en écrivant ces lignes, de faire le procès des chansons en vogue, non-seulement dans les cafés-concerts, mais un peu partout. Cela, du reste, ne servirait à rien, car il est probable que ceux qui produisent cet article de Paris, comme ils se plaisent eux-mêmes à qualifier leurs élucubrations, n’ont d’autre prétention que de divertir le public habituel des cafés-concerts. J’ajoute même qu’on se montrerait bien injuste à leur égard si on ne reconnaissait pas qu’il faut qu’ils soient doués d’une facilité prodigieuse pour entretenir ainsi leur répertoire et satisfaire une clientèle, très friande, assure-t-on, de couplets et de refrains aussi variés que choisis.

Si je me permettais la moindre critique à l’adresse de ces producteurs infatigables, j’aurais l’air, d’une part, de vouloir faire moi-même l’apologie des chansons contenues dans ce volume, et, de l’autre, on pourrait me croire jaloux de leurs nombreux succès, de leur verve intarissable, et, je l’avoue, j’en serais désolé.