Page:Chapais - Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France (1665-1672), 1904.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
190
JEAN TALON, INTENDANT

services lui valurent plus tard le titre de baron de Longueuil ; Étienne Bouchard, médecin ; Pierre Picoté de Belestre, vaillant officier de milice ; Claude de Robutel, sieur de St-André ; Jacques Leber, entre les mains de qui se concentrait presque tout le commerce de Villemarie, et qui avait épousé une sœur de Charles Lemoyne. Lemoyne et Leber furent sans conteste les deux premiers citoyens de Montréal, durant la dernière moitié du XVIIe siècle.

Les habitants les plus considérables de l’île, par l’étendue de leurs défrichement et le nombre de leurs bestiaux, étaient alors ceux dont les noms suivent : Antoine Primot ; Jacques Lemoyne, frère de Charles ; Pierre Gadoys ; Urbain Tessier dit Lavigne ; Jacques Archambault ; Nicolas Godé ; Jean Milot ; Jean Desroches ; Jean Gervaise ; Robert Lecavelier ; Michel Messier ; Pierre Richomme ; Pierre Pigeon ; Jean Leduc, Marin Heurtebize ; Jean Descaries ; Henri Perrin ; Jean Beauvais ; Hugues Picard ; Gilles Lauzon ; Honoré Langlois ; Pierre Chauvin ; Simon Galbrun ; Mathurin Lorin ; André Charly ; Jacques Milot. Élizabeth Moyen, veuve du major Lambert Closse, était une des grandes propriétaire de l’île ; elle avait 40 arpents en culture.

Pendant son séjour à Montréal, Talon s’efforça d’activer le défrichement des terres dans cette partie de la colonie, en promulguant quelques règlements. « Plusieurs habitants zélés pour l’avancement du pays lui représentèrent que leur bonne volonté était rendue inefficace par la négligence de leurs voisins, qui n’abattaient point les bois de leurs concessions et retardaient par là le défrichement des terres. Touché de la justice de leurs plaintes, il ordonna qu’à l’avenir on ne passerait