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DE LA NOUVELLE-FRANCE

livres pour l’expédition d’hiver de M. de Courcelle au pays des Iroquois, pour achat ou confection de raquettes, souliers, etc. ; 3,000 livres pour l’expédition d’automne de M. de Tracy ; 7,500 livres pour le fret des vivres, munitions, vêtements, ustensiles et autres effets destinés aux troupes dans les postes avancés ; et 800 livres pour le coût de deux canons. En 1667, il y eut encore une dépense de 7,500 livres, et de pareille somme en 1668, pour fret et transport, comme les années précédentes. Durant les années 1665, 1666, 1667 et 1668, on déboursa 15,000 livres pour la construction et l’entretien des forts Richelieu, Saint-Louis, Sainte-Thérèse, Saint-Jean et Sainte-Anne ; 7,500 livres pour cent cinquante-deux bateaux plats destinés au transport des troupes ; 1,500 livres pour des canots d’écorce ; 1,500 livres pour le débarquement et le déchargement des munitions de guerre et de bouche ; 4,600 livres pour les gages des commis dans les magasins du roi ainsi que des boulangers officiels ; 1,000 livres pour des réparations au château Saint-Louis et le commencement d’un magasin à poudre. Enfin, pendant la même période, 3,500 livres furent absorbées par les gratifications suivantes : 1,600 livres au sieur de la Mothe, 1,200 au sieur de Saint-Denis, 800 livres au sieur de Tilly[1] ; et l’on distribua 6,000 livres pour favoriser le mariage de pauvres demoiselles, et 6,000 livres pour aider à l’établissement dans la colonie de quatre capitaines, trois lieutenants, cinq enseignes et quelques bas officiers. Toutes ces

  1. — Le sieur de la Mothe était capitaine, et s’établissait dans le pays ; les sieurs de Saint-Dénis et de Tilly étaient respectivement père de dix-neuf et de dix enfants, et c’était là le motif de la gratification.