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JEAN TALON, INTENDANT

lisons à son sujet dans l’Histoire de l’Hôtel-Dieu : « M. de Bouteroue était un homme grand et bien fait, d’une physionomie fort spirituelle, savant, poli et gracieux, qui prévenait tout le monde et qui savait se faire craindre et se faire aimer. » Il était accompagné de sa fille, Mademoiselle de Bouteroue[1]. La commission de M. de Bouteroue était absolument semblable à celle de Talon. Ses instructions contenaient des recommandations générales relativement à l’augmentation de la population, aux mariages, aux recensements, à l’administration de la justice, au commerce avec les îles et la France, à l’établissement des pêches sédentaires, à la recherche des mines, à la francisation des sauvages, etc. Naturellement le couplet gallican sur l’esprit dominateur du pouvoir spirituel y occupait une place d’honneur. « Les avis de ce pays-là, disait le document, portent que l’évêque de Pétrée et les Jésuites y établissent trop fortement leur autorité par la crainte des excommunications, et par une trop grande sévérité de vie qu’ils veulent maintenir. L’intendant doit observer tout ce qui se passe sur ce point sans prendre le parti de blâmer leur conduite, mais seulement en les considérant et les estimant comme gens d’une piété exemplaire


    ouvrage est profond et plein de recherches savantes sur l’histoire des monnaies de la première race ; ce qu’il dit sur les médailles romaines et gauloises est moins bon… L’auteur devait publier trois autres tômes. Ce travail resté manuscrit en 5 volumes a passé entre les mains de F. Leblanc, qui en a sans doute fait usage dans son Traité historique des monnaies de France. » (Biographie universelle, Michaud, vol. 5, p. 344).

  1. — On lit dans l’histoire de l’Hôtel-Dieu : « Elle demeura chez nous pendant tous les voyages que fit son père dans la colonie. »