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JEAN TALON, INTENDANT

toute la liberté de mon esprit, et d’une entière santé de mon corps, déclaré que ce qui suit est mon testament. »

Moins de six mois après le jour où Talon traçait ces lignes solennelles, le marquis de Dangeau, le précieux mémorialiste de cette époque, écrivait dans son journal à la date du 24 novembre 1694 : « M. Talon, autrefois premier valet de garde-robe du roi, et présentement capitaine gouverneur de Mariemont en Flandre, est mort à Paris ; il lui était dû encore par feu M. Bergeret 93,000 francs pour la charge de secrétaire du cabinet qu’il avait achetée de lui[1]. »

Son testament fut déposé le 24 novembre « ès mains de Henry, notaire » ; et, par sentence du 18 mars 1695, le tribunal du Châtelet donna délivrance à Jean-François Talon, neveu du défunt, du legs universel institué en sa faveur. L’héritier prit en conséquence le titre de comte d’Orsainville. Un an plus tard, le 10 mars 1696, Madame Talon et sa fille Geneviève, procuratrices de Messire Jean-François Talon, vendaient à Mgr  de Saint-Vallier, pour une somme de 6,000 livres, ce domaine dont l’évêque de Québec voulait doter l’hôpital général fondé par lui. Le vendeur se réservait le titre de comte[2].

Nous voici rendu au terme de cet ouvrage. Nous espérons avoir contribué à faire mieux connaître Jean Talon, sa carrière, l’époque et les milieux où il vécut.

  1. Journal de Dangeau, vol. 5, p. 111.
  2. — Jean-François Talon, second comte d’Orsainville, a-t-il fait souche et fondé une lignée ? C’est ce que, malgré tous nos efforts, il nous a été impossible de découvrir.