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APPENDICE

dix écus ; à Arnoux, mon valet de chambre, si au dit jour de mon décès il est encore auprès de moi, quatre cent livres et un de mes habits, outre celui de deuil ; à François Turu qui écrit sous moi, quatre cent livres, et un de mes habits outre celui de deuil ; au cuisinier qui sera à mon service au jour de mon décès vingt écus, et s’il y a alors auprès de moi quelqu’autre domestique qui ne soit pas ci-nommé, je désire qu’il soit traité de même.

Je veux et entends que pour marquer les endroits où mes proches parents sont inhumés, on orne la chapelle de Sainte-Catherine de l’Église de Notre Dame-de-Châlons où les corps de mes père et mère sont enterrés, et qu’une tombe de marbre, où on scellera des plaques de cuivre, soit mise sur leurs corps avec une inscription qui marque qu’ils sont unis d’époux ; et pour l’ornement de la dite chapelle, je lègue cinq cents écus dont je prie Monsieur de Lisle, chanoine de la dite Église, de faire faire l’emploi ; qu’une tombe ou épitaphe soit mise dans l’Église de Saint-Servin de Coudron où François Talon mon frère est inhumé pour marquer le lieu de sa sépulture.

Que sur le corps de feu Arthur Talon, chanoine de Notre-Dame de Vervins et abbé de Toussaints, mon frère, aîné de ma famille, enterré à la gauche du portail qui conduit par le préau dans l’Église de Notre-Dame, soit mis une tombe si le lieu le souffre, ou vis-à vis sur la muraille une épitaphe qui marque sa sépulture, et pour cela je lègue à la fabrique de cette Église cinq cents livres une fois payées et autres cinq cents livres pour être distribuées à Messieurs les chanoines et ecclésiastiques qui assisteront à un service des morts, vigiles de grande messe, que je prie très humblement mes dits sieurs les chanoines de vouloir célébrer pour le repos de l’âme de mon dit frère le jour de l’exposition de la tombe ou épitaphe. Il n’y a rien à ajouter à la fondation qui a été faite à Oudenarde pour feu Claude Talon mon frère, enterré dans la principale église au pied du tabernacle, ni au monument qui lui a été dressé.

Que pour marquer la sépulture de feu Paul Talon, mon frère, mort à Saint-Jean-de Luz, et enterré presque au milieu de l’église principale, on mît sur son corps une tombe de