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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/125

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Toumi et du Gourié. Un fait positif est acquis : du bassin de l’Oubangui à celui du Chari, il n’y a qu’une distance de cent cinquante milles, moins de trois cents kilomètres. La voie commerciale qui unira ces deux bassins n’aura probablement qu’un parcours terrestre de cent à cent cinquante kilomètres au plus.

Le Gribingui est assez poissonneux ; on y trouve particulièrement une espèce de barbeau gris-perle, sans écailles, à belles moustaches rouges dont la chair est exquise. Les Acongas pêchent beaucoup au moyen de grandes nasses, disposées le long des rives dans des barrages qui empêchent le courant de les emporter. Ils chassent l’antilope qu’on aperçoit en troupeaux, mais dont la chair est fort dure, même chez les jeunes.

Tout le long du Gribingui et même dans l’Adamoua, on remarque sur la couche ferrugineuse des stries et des trous qui intriguent le voyageur.

Les stries sont des rainures creusées dans le roc, longues de quarante-cinq centimètres, profondes de deux environ, larges de quatre à cinq. Plus larges et plus profondes au centre, elles vont en s’amincissant et en diminuant de profondeur aux extrémités. Elles sont jetées sans ordre et par