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Page:Chapiseau - Au pays de l’esclavage, 1900.djvu/124

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deux cents kilomètres ; elle est traversée par les Monts d’Arenberg qui suivent à peu près le 6e degré N., des Monts Banda dans l’Est, aux sommets du Ngaoundéré dans l’Ouest. Cette chaîne, quittant par (6°30 N.) le noeud orographique du Ngaoundéré passe par (5°45 N.) en-dessous des Mangias-Gourié, et par (6° N.) dans la région de Zouli. Elle forme donc une courbe dont la concavité est tournée vers le Nord.

M. de Béhagle prit, sur le Gribingui, une série d’observations astronomiques pour déterminer la position de la rivière que son confluent plus à l’ouest, avec le Gouroungou, rendait doublement intéressant. Il étudia son cours, sa profondeur, la hausse de ses eaux, la vitesse de son courant.

En été, le Gribingui a quarante-sept mètres de large, son courant file dans l’ouest avec une vitesse de 2.700 mètres à l’heure ; mais lorsqu’il se rencontre avec le Gouroungou, sa largeur atteint près de soixante mètres, sa vitesse augmente et son cours se redresse au nord. Même à la saison sèche, ce cours d’eau n’est pas guéable. Cette constatation, qui est d’un haut intérêt pour l’avenir commercial du pays, confirme le bien fondé des observations faites plus haut, au sujet de la